Dans la famille "bien noir, bien déglingo" James Ellroy, et son sergent Hopkins, "A cause de la Nuit", l'histoire d'un psychiatre / gourou à moitié barge, qui récupère les déchets de la Californie pour en faire des cobayes. C'est juste, c'est vif, c'est glauque en même temps. Des fois c'est marrant comme le flic, après 30 heures de job de suite, il fait du pleurage.
Et puis toujours cette cinétique propre aux romanciers caincains de cette époque, narration ultra rythmée, personnages plus barrées les uns que les autres, luttes intestines entre flics, journalistes alcoolo, putes nymphomanes, flics ripoux...
Auteur américain : bon je te raconte une histoire / Auteur français : bon je te raconte une histoire, ah oui mais avant, faut que je te montre que le paysage il est beau, là, regarde, entre la plaine argentée de la nuit pleine et le serpent d'eau, oui le ruisseau, là, qui se morfond dans son lit hivernal.
L'environnement qui sert la narration, c'est ça que j'aime chez les caincains, pas l'inverse, comme l'ont fait les français, quand ils savaient encore écrire.
Enfin, du bon Ellroy qui se dévore entre deux quais de gare.